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Familles ouvrières et réalités des femmes – au travail et au-delà

lundi 23 mars 2020

La plupart des entreprises où nous avons travaillé sont assez uniformément mixtes en ce qui concerne le personnel ouvrier. Mais, comme vous pouvez le lire dans nos rapports sur nos boîtes, on observe souvent une division sexiste très visible au sein de cette main-d’œuvre. Par exemple, les femmes sont confinées à certains emplois, principalement des postes « non qualifiés » moins bien payés, et elles doivent faire face au harcèlement et à d’autres conneries. À l’ère de l’égalité juridique, comment comprendre cette situation ? Elle ne s’explique pas simplement par les « attitudes sexistes » des cadres, contremaîtres ou collègues masculins. En même temps, le manque de confiance en soi de nombreuses travailleuses pose un problème d’organisation contre les patrons ; nous avons affaire à une question de classe. Pour comprendre la base matérielle de la division sexiste au sein de la classe ouvrière, nous devons regarder au-delà du lieu de travail immédiat et comprendre comment la classe ouvrière – et l’humanité en général – se reproduit, c’est-à-dire comment nous formons des relations intimes, avons des enfants, les élevons, prenons soin des personnes âgées, etc.

La famille et le fait que les femmes soient les principales responsables de la procréation et de l’éducation des enfants constituent la base de leur oppression, mais cela se passe très différemment selon leur position de classe. Les femmes riches peuvent échapper au travail domestique et à l’isolement social (de la « location d’un utérus » à l’embauche de nourrices et de femmes de ménage). Les ouvrières sont davantage prisonnières de la famille, parce qu’elles ne peuvent se permettre de payer pour la garde des enfants et ont besoin du soutien d’autres membres (féminins) de la famille. Beaucoup de nos collègues dépendent de leur mère ou de leur belle-mère, qui vivent en Pologne ou en Inde (ou en sont originaires), pour s’occuper des enfants.

Ce texte est la traduction du cinquième chapitre de Class power on zero-hours PM Press, 2020. L’introduction de ce livre a été traduite sous le titre – Nous, travailleurs précaires, nous avons un pouvoir collectif ! http://www.mondialisme.org/spip.php...

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